Une discussion initiée par Bambou, membre actif, le 20/10/2025 à 16:06. Salle de discussion: Dépression, solitude, tristesse, désespoir, suicide
Bonjour à tous,
Bambou,(F) 60 ans, célibataire sans enfants.
Quand j'avais 10 ans, mon père rentrait du boulot, quelques heures après... Mort. Embolie pulmonaire.
J'étais sa préférée, il le montrait, il m'adorait, quelquefois trop et de la très mauvaise manière avec ses mains baladeuses alors que j'avais 8 ou 9 ans...
Après son décès, la famille s'est mise dans une bulle, mais chacun dans la sienne, et on a grandi dans une maison sans joie, sans amour. Ma mère me répétait sans arrêt que j'étais embêtante, énervante, une bonne à rien... Je n'avais plus de câlins, du jour au lendemain mon enfance s'est arrêtée.
A mon adolescence je suis devenue embêtante, méchante, énervante et bonne à rien. J'ai commencé à fumer le cannabis. J'ai eu besoin d'un échappatoire, j'étais révoltée et en colère.
Je n'ai pas réussi professionnellement, (bonne à rien?) ma mère n'a eu aucun petit enfant (ca n'avait pas l'air d'être une joie pour elle d'en avoir),
Par contre j'ai du me débrouiller seule dans la vie, et j'ai réalisé mon grand rêve au-delà de toutes mes espérances! :)
A cause d'un ancien boulot qui m'a foutu le physique en l'air je ne travaille plus depuis 20 ans.
À ce boulot j'ai commencé à prendre des antidépresseurs, j'ai vu un psychiatre pour arrêter ces médicaments mais en + d'augmenter la dose, il m'en a donné d'autres qui ralentissent le rythme cardiaque. (il me trouvait trop nerveuse)
Si je fais une surdose, j'ai une crise cardiaque.
Merci le psychiatre, le jour où je veux en finir, j'ai une arme.
Je ne peux pas me passer de ces anti dep'. Ils m'aident beaucoup.
Sentimentalement, pfff, 3 alcolos sur 4, un désastre, sauf un. Et jamais plus de 3 ans.
3 avortements. (le dernier Aie...)
Un jour à mon toubib je lui annonce que j'ai arrêté de fumer des joints mais que je bois quelques verres de rouge le soir. Elle m'a répondu que si c'était pour arrêter une drogue pour une autre, valait mieux que je reste au cannabis, c'est moins dangereux.
Bon ok toubib.
J'ai 60 ans et mon pétard est dans le cendrier.
Ma famille proche est décédée sauf un frère qui ne me parle plus, pas de neveu, ni nièce, je vis seule.
J'ai appris à être bien dans ma solitude, mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e), grâce aux anti dep' la vie va.
J'aimerais m'en défaire, mais après avoir vu 3 ou 4 psy, j'avais l'impression de parler de mes soucis à une amie (ou ami).
J'ai l'air d'aller bien, tranquille et sereine, mais c'est un masque, les anti dep sont un pansement mais les blessures sont toujours là.
Le jour ou ma santé ne me permettra plus de faire ce que j'aime, alors je m'offrirai une crise cardiaque grâce aux autres medocs, ceux pour le coeur. Et puis pouf!
Merci de m'avoir lue :)
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