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Quand l'alerte ne s'éteint pas

Auteure: Michèle Quintin


Résumé: Après une situation traumatique, le cerveau peut se retrouver dans l'incapacité de traiter l'information et donc de mettre fin à l'état d'alerte... c'est le stress post traumatique (PTDS)


Dans certains cas, il se fait que cette alerte ne « s’éteint » pas ; dans d’autres, le matériel chargé émotionnellement ne se « digère » pas, se digère mal ou pas complètement. Dans le premier cas, le système neurovégétatif reste en alerte et va reproduire des symptômes tels que sueurs froides, vivifiance du souvenir, palpitations, tremblements… Et si ceci perdure, il y aura ensuite survenue des autres conséquences citées plus haut.

Dans le deuxième cas, la complexité de l’appareil cognitif fait barrage à la digestion simple des souvenirs impliqués. Le travail cérébral se retrouve perturbé par des pensées bloquantes, entraînant comme un disque rayé un « rappel » du trauma ; ceci intrusant plus ou moins gravement la vie quotidienne. Et qu’est-ce qui fait barrage ? La plupart du temps, ce sont des idées négatives sur la victime elle-même, ou des illogismes ou encore des impasses de réalité. Ces personnes ne pourront retrouver une vie normale qu’après avoir « digéré » ce qui les perturbe, c’est-à-dire après avoir retraité psycho-émotionnellement ces informations traumatisantes.

Deux grandes techniques existent actuellement pour traiter les traumatismes :

La première est appelée réduction de l’incident traumatique (RIT), où l’on permet à la personne de dépasser l’état de pétrification, de dissoudre ses émotions en racontant à satiété l’événement, en le commentant et en lui donnant une signification.

La deuxième, c’est la méthode de l’EMDR, où le praticien ne cherche pas particulièrement à ce que la personne raconte en détail l'événement traumatisant, il va plutôt pratiquer des exercices avec les yeux et stimuler le fonctionnement de cet aire émotionnelle plus réflexe du cerveau. La personne devra simplement lui dire ce qui lui passe par l'esprit, lorsque le praticien interrompt ces mouvements avec les yeux. En fait, il intervient le moins possible dans le déroulement du récit et il laisse plutôt la transformation s'opérer d'elle-même.

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Texte mis en ligne le 18-06-2012

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