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Hope

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Une discussion initiée par hope, membre actif, le 12/09/2018 à 17:00.
Salle de discussion: Psychologie, professionnels, thérapies


Sans dénigrer la profession de psy que je trouve très digne.
Je voudrais simplement vous dire, la thérapie brève, c'est bien, car elle répond au besoin sociétal d'être productif. Or la productivité d'une personne en souffrance lui importe peu, ce qu'elle souhaite, c'est d'être en premier lieu entendue, reconnue dans son mal-être.Etre comprise au sens ou karl Rogers l'entend.
Reformulation et bienveillance.
Il n'est pas judicieux de mener une personne trop loin de ce qu'elle est capable de donner. Il est par contre bienveillant de l'accompagner de là où elle se trouve.
L'évolution d'un individu ne peut se produire que s'il est accompagné à l'endroit où il se trouve vraiment.
Et c'est probablement là tout l'enjeu de la thérapie, ou en est mon patient? dois-je l'emmener où cela me semble juste, ou dois-je comprendre ses valeurs, qui le freine, la loyauté à sa famille, à sa culture, à ses habitus? le travail thérapeutique est un partenariat, où il n'y pas pas le thérapeute qui sais à la place de l'autre.

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hope a reçu 6 réponses

>   Les thérapies brèves par JiVé, membre actif, le 23/09/2018 à 11:54 pour hope
Bonjour hope,

En tant qu'utilisateur des thérapies brèves, je ne m'y retrouve pas tellement dans l'idée qu'elles répondent au besoin sociétal d'être productif. C'est au contraire un argument négatif qui est souvent avancé à leur encontre. A mauvais escient !

Les thérapies brèves trouveraient, selon certains détracteurs mal intentionnés, leur origine dans un courant de pensée pragmatique et "de droite" nord américain visant uniquement à aller vite sans soigner en profondeur. Je schématise un peu mais le fond de l'idée y est. Par opposition aux approches du vieux continent qui seraient elles vraiment dans l'humain et l'éthique.

Quand j'explique de manière simplifiée les thérapies brèves, j'utilise l'analogie suivante: quand on a la grippe, le plus important n'est pas de savoir où on l'a attrapée ou qui nous l'a filée. Mais d'en sortir au plus vite. Le film avec Gérard Jugnot et Emilie Dequenne (Oui mais) l'exprime très bien. Il y a entre autre un moment où Gérard Jugnot fait référence au fait de tomber dans une fosse à purin...

En fait, plus concrètement, nous savons deux choses aujourd'hui:
1/ connaître l'origine d'un problème (ou "penser" connaître l'origine d'un problème, ce qui revient un peu au même) ne résout pas le problème qui peut rester en place sans bouger;
2/ on peut résoudre un problème sans qu'il se déplace ailleurs ou ne resurgisse plus tard sans connaître l'origine du problème.

Le plus important est SURTOUT d'être dans la nuance et de ne pas mettre les approches en opposition mais en complémentarité. Et rappeler que ce qui compte, c'est d'abord et avant tout notre patient, l'humain qui se trouve en face de nous, et ses besoins !! Pas le psychologues et ses théories de référence (tant mieux d'ailleurs s'il en a plusieurs!!).

Certains auront VRAIMENT besoin d'un détour pour parler du passé, structurer leur histoire et leur mémoire et leur ligne du temps... comprendre en profondeur ce qu'ils ont vécu ou ce qu'on leur a fait vivre. Ils en ont besoin, il faut leur en donner!
D'autres au contraire sont clairs avec leur passé et n'ont absolument pas besoin de cette réflexion. Avec eux, il faut donc avancer en ciblant le problème et sa résolution.

Merci pour cette réflexion intéressante !

Jérôme Vermeulen
Webmaster

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>  >   suite du débat par hope, membre actif, le 23/09/2018 à 12:57 pour JiVé
Bonjour JiVé, Merci d'avoir mis de la nuance par rapport aux diverses thérapies. Je suis assez d'accord avec le fait qu'elles soient complémentaires.
Le retour au passé ne résout pas le problème aujourd'hui, mais il l'explique peut-être et cela met du sens à la souffrance parfois. En ce qui me concerne les effets traumatiques se rejouent en permanence, sans que je n'ai pu trouver une vraie expérience correctrice.


Merci,

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>  >  >   Mémoire traumatique => interventions spécifiques par JiVé, membre actif, le 23/09/2018 à 13:37 pour hope
Bonjour Hope,
Tout à fait d'accord avec l'importance de donner du sens et sortir d'une sorte de chaos. On parle ici de mémoire autobiographique.
Vous abordez une autre mémoire, la mémoire traumatique, qui ne doit pas être appréhendée de la même manière. Il s'agit d'une mémoire qui active très fort le corps et les émotions.
Des techniques spécifiques doivent être utilisées; il faut sortir des thérapies verbales (ou verbeuses) classiques.
JV.

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>  >  >  >   thérapie non verbeuse par hope, membre actif, le 26/09/2018 à 9:05 pour JiVé
Bonjour JiVé,

Merci pour votre réponse,

Quand vous parlez de thérapie qui sortent du verbal.
A quel type de soins pensez-vous?

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>   question intéressante par fred, membre actif, le 25/09/2018 à 20:59 pour hope
Bonjour hope,
Votre question mérite qu'on s'y arrête. La dimension politique de la /des thérapies existe. Watzlawick, père des thérapies brèves, éludait un peu cette question et la balayait d'un revers de main. Michael White était lui profondément attentif à l'effet des discours dominants sur les psychopathologies et sur les psychologues.
Merci pour votre commentaire.

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>  >   Merci pour votre intérêt par hope, membre actif, le 26/09/2018 à 9:18 pour fred
Bonjour fred,

Pour avoir travaillé dans le domaine psychiatrique pendant 11 ans.

J'ai vu l'évolution des prises en charge et depuis 5 ans au moins, les formes de thérapie ont changé avec les nouvelles dispositions politiques. D'une part le réforme du projet 107 et d'autre part les réductions des temps de séjour en psychiatrie. Le moteur de ces évolutions n'étaient à mon grand regret, pas pensées en fonction du réel besoin du patient.
Mais dans un objectif économique.
L'idée étant de remettre le patient au domicile, et de le réinsérer, et ça peut importe son état.
Même si de manière générale les travailleurs sociaux sont bienveillant, ils n'ont plus la possibilité de prendre le patient là où il se trouve.
C'est d'ailleurs ce qui crée de la souffrance chez les professionnels. La question du lien et du sens sont ignorées.
C'est cette même question du sens qui est en grande partie responsable de trop nombreux burn-out.

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